Idées reçues sur le béton bas carbone
Le béton, c’est juste du ciment et de l’eau !
Le béton contient du ciment (12%) et de l'eau (6%) mais il est surtout composé à 80% de granulats : graviers (44 %) et sable (38 %)
Des adjuvants peuvent être ajoutés en faibles proportions pour faciliter la mise en œuvre du béton sur chantier
Le ciment dit « standard » ou « Portland » est principalement composé de Clinker. Il constitue le « liant » du béton. Au contact de l’eau le ciment s’hydrate et durcit pour donner au béton sa résistance qui la caractérise.
Le clinker est obtenu par calcination à 1450°C d’un mélange d’argile et de calcaire broyé (le « cru »).
Dans les formulations de béton il apparait sous l’appellation normalisée CEM I.
Le Clinker peut être remplacé tout ou partie par d’autre liants. L’utilisation de ces matériaux de substitution est régie par la norme NF EN 206+A2/CN.
L’empreinte carbone du "ciment de Portland" constitué majoritairement de clinker est de l’ordre de 765 kgCO2eq/tonne du fait du précédé de fabrication du clinker chauffé à haute température.
Ne pas confondre :
- Coulis : ciment + eau
- Mortier : coulis + sable
- Béton : mortier + gravier
Les bétons bas carbone sont chauffés sur les chantiers.
VRAI. Il arrive, pour des questions de respect des délais ou quand la température extérieure est trop basse (< à 10°C), que l’on soit obligé d’accompagner la prise des bétons ultra bas carbone par un apport de chaleur. On utilise alors des banches chauffantes ou des bâches isolantes sous lesquelles on souffle de l’air chaud. Certes ces techniques consomment de l’énergie qui coûte cher, mais dans un pays comme la France où l’énergie électrique est décarbonée à plus de 90%, l’impact environnemental de la chauffe du béton est très faible.
Il est impossible de tenir les cadences de rotation avec du béton bas carbone.
PLUTÔT FAUX. Ces propos doivent être nuancés. En effet, la réduction de la part de clinker dans le béton allonge son temps de prise (selon les conditions climatiques). Plus le béton est bas carbone plus son temps de prise sera long, en particulier lorsque la température est basse. Il est logique que des formulations différentes entrainent des conditions de mise en œuvre différentes. Il existe néanmoins des solutions adaptées aux bétons bas carbone permettant d’obtenir des délais de mise en œuvre équivalents à ceux des bétons classiques.
Les bétons bas carbone n’ont de bas carbone que le nom car leurs composants sont carbonés.
FAUX. Bien au contraire. D’une part les bétons bas carbone ont des rendus plus lisses et homogènes car les liants se substituant au ciment dans leurs formulations contiennent plus de fines (des grains très fins) et comblent ainsi les vides. D’autre part la réduction dans les formulations de la quantité de clinker (composant principal du ciment), qui est de couleur noire, atténue l’aspect gris du béton. Il existe ainsi des bétons bas carbone très clairs ou parfois même de couleur brune, selon l’ajout qui entre dans leur composition.
L’application des bétons bas carbone est limitée.
FAUX. Il est possible d’atteindre des niveaux de performance équivalents à un béton classique avec un béton bas carbone. La notion de béton bas carbone recouvre de multiples formulations, notamment en fonction du liant se substituant au ciment (laitier de haut-fourneau, métakaolin, etc.). Les normes ont ainsi évolué en ce sens et permettent à un béton donné à la formulation inédite de se conformer à ces normes (et d’être homologués comme tels) par une série de tests et d’essais en laboratoire. On parle alors de béton (ou d’approche) performantiel.
La durée de vie des bétons bas carbone est plus faible.
FAUX. Des essais de durabilité accélérés montrent que la durée de vie d’un béton bas carbone est équivalente à celle d’un béton classique. Notamment, l’utilisation de liants minéraux dans les bétons bas carbone permet d’atteindre de meilleurs niveaux de résistance aux agressions naturelles (sols, milieu marin, etc.) ou liées à l’activité humaine (pollution, sel de déneigement en montagne, etc.) responsables de l’altération habituelle des ouvrages.
Le béton bas carbone, c’est du greenwashing.
FAUX. C’est très concret. Le ciment, qui intervient dans la composition du béton à hauteur de 12 % représente 85 % des émissions de CO2 de ce dernier. Le principe du béton bas carbone est de remplacer le clinker , le composant principal du ciment, par d’autres matériaux moins polluants. Le calcul de l’empreinte carbone des bétons repose sur une méthode scientifique et reconnue au niveau européen et français : l’analyse de cycle de vie (ACV). Cette méthode montre que l’impact d’un béton bas carbone par rapport à un béton classique peut diminuer de 10 % à 80 % selon la formulation utilisée.
Le béton, c’est quoi ? Quels sont ses composants ?
Le béton est composé de :
- Granulats : graviers (44 %) et sable (38 %)
- Ciment (12 %)
- Eau (6 %)
- Des adjuvants peuvent être ajoutés en faibles proportions.
Le ciment dit « standard » est principalement composé de Clinker. Il constitue de « liant » du béton. Au contact de l’eau le ciment s’hydrate et durcit pour donner au béton sa résistance qui la caractérise.
Le clinker est obtenu par calcination à 1450°C d’un mélange d’argile et de calcaire broyé (le « cru »).
Dans les formulations de béton il apparait nous l’appellation normalisée CEM I.
Le Clinker peut être remplacé tout ou partie par d’autre liants. L’utilisation de ces matériaux de substitution est régie par la norme NF EN 206+A2/CN.
L’empreinte carbone du béton standard dit « Portland » constitué à 100 % de ciment clinker est de l’ordre de 765 kgCO2eq/tonne du fait du précédé de fabrication du clinker chauffé à haute température.
Ne pas confondre :
Coulis : ciment + eau
Mortier : coulis + sable